REVERIE by Claude Farhi

J'ai reve d'un palais lointain entoure de murs epais, ou la lumiere du soir, refleterait longtemps le chaud soleil d'or.

Ou les nombreuses chambres d'amour, remplies de coussins multicolores, delasseraient les amants fatigues, assoupis sur de la soie orange.

Ou les grands chien gris, aux tetes dogmatiques seraient couches de travers, les yeux mi-clos.

Ou les vents chauds venants du desert, rechaufferaient les corps denudes des dormeurs, prince et reines de sabbat.

Ou l'eau cristalline des fontaines, coulant en petites cascades, ricocherait sur les mosaiques bleuatres et troublerait les instants de torpeur.

Ou les nuits divines, peuplees d'etoiles filantes sur un ciel bleu marine, paillete d'or et d'argent, montreraient les planetes de Venus et de Jupiter.

Ou les musiques de l'Orient, berceraient nos oreilles en charmants sons de flutes et violons.

Ou Mozart L'Egyptien, envouterait nos esprits, par ses muses melomanes.

Vogage au bout du monde, ou les vaisseaux imposants ecarteraient l'eau des mers, afin d'y trouver le pays d'Aladin.

Rien qu'un univers de torpeur, de felicite et de volupte.

I dreamt of a faraway palace, circled by thick walls, where the evening light would endure, reflecting the hot golden sun.

Where numerous boudoirs filled with multicolored cushions, refresh spent lovers, drowsing on the orange silk.

Where large grey dogs with dogmatic heads would lie crosswise with half-closed eyes.

Where the warm winds from the desert would warm the bare bodies of the sleepers; Princes and Queens of repose.

Where the crystal water, running from the fountains in small waterfalls, would ricochet off the bluish mosaics and disturb torpid moments.

Where divine nights peopled by shooting stars in a navy blue sky, sequined with gold and silver, would display the planets Venus and Jupiter.

Where the music of The Orient would cradle our ears in charming sounds of flute and of violin.

Where Mozart, the Egyptian, would bewitch our senses by his music-loving muses.

Journey to the end of the earth, where imposing vessels divide the waters of the oceans, to finally find Aladin's land.

Nothing more than a Universe of torpor; of bliss and of sensual delight.